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H-24 en studio, Hamza est un vrai zombie

Le rappeur belge était en concert à La Maroquinerie. De Bruxelles à Paris, « Le H » s’impose pour se faire une place dans le rap francophone.

En dressant la tracklist de sa mixtape « H-24 », Hamza trace les contours de son personnage aux allures de gangster sentimental. « Mi Amor », « Love », « Gang », « Ennemis », ou encore « C’est pas cher » : les femmes, la drogue, les mauvaises combines, il aime ça, et il en parle. Sur des productions bien ficelées, très souvent composées par lui-même, le rappeur bruxellois parvient à nous faire danser sur des paroles violentes et loin d’être élégantes.

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Ajoutez à cela des gimmicks envoûtants et des pas de danse improbables et vous obtenez la nouvelle coqueluche du rap « francophone ». Parce que, oui, c’est loin d’être banal pour un rappeur belge, Hamza a aussi du succès chez nos voisins français : après sa date au Nouveau Casino de Paris en décembre et au Botanique le 11 mars, « Le H » était en concert ce samedi 26 mars à La Maroquinerie pour une deuxième date parisienne.

À 21 ans seulement, Hamza a été cité par le réputé magazine Les Inrocks parmi les artistes à suivre en 2016. Pourtant, il n’a toujours pas d’album à son actif. C’est sa dernière mixtape, « H-24 », disponible gratuitement, qui semble faire l’unanimité. 24 morceaux, 24 « bangers » prêts à être balancés en club.

Toute proportion gardée, il peut nous rappeler un Nate Dogg qui nous faisait danser en parlant d’infidélités crues et de conquêtes féminines.

 

Le refrain ? Primordial

 

Mais ses influences aujourd’hui, ce sont Future, Young Thug, la scène d’Atlanta en général et ses sonorités trap. Cependant, l’artiste qui a donné l’envie de rapper à Hamza, c’est 50 Cent. La figure de proue du G-Unit parvenait souvent à combiner ses couplets rageurs à des refrains chantonnés, et surtout entêtants.

Le refrain, c’est d’ailleurs le plus important pour le jeune rappeur bruxellois. « Pour moi, si un morceau n’a pas un bon refrain, c’est raté » explique-t-il. Et pour bien faire, Le H se considère aussi bien rappeur que chanteur. Pourtant, pas de cours de chant sur son CV, mais bien une utilisation quasi systématique de l’autotune.

 

Pour le rappeur bruxellois, la sauce a bien pris. Avec son prochain projet « Zombie Life », annoncé pour le premier semestre 2016, Hamza est-il parti pour écrire l’histoire du rap français, avec un grand H ?

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