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Jean-Jacques Goldman et les Enfoirés: de l'hymne à la polémique

La figure de proue de la troupe des Enfoirés a décidé de se retirer après 30 ans.

Quand on parle des Enfoirés, cela nous évoque Coluche et… Jean-Jacques Goldman. Le premier, fondateur des Restos du Cœur, association pour laquelle œuvrent les Enfoirés, était tout un symbole en France. Tout comme le second. Elu six fois d’affilée personnalité préférée des Français, Jean-Jacques Goldman prenait très à cœur son engagement auprès des Restos. C’était la véritable figure de proue de la troupe des Enfoirés. Trente ans après, il décide de se retirer. Bref retour sur sa vie d’Enfoiré.

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1985, l’hymne est créé

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En 1985, tout roule pour Jean-Jacques Goldman. L’année précédente, son album « Positif » est un énorme succès. « Non homologué » suit la même voie. Coluche lui demande alors de créer « une chanson pour les Restos, une chanson qui cartonne ».

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Avec Yves Montand, Michel Platini, Nathalie Baye et Michel Drucker, Jean-Jacques Goldman interprète la « Chansons des Restos ». Et début 1986, les Enfoirés font leur première apparition télé sur TF1. La chanson est chantée et, très vite, elle devient l’hymne de l’association qui sera joué à chaque concert.

1989, la première tournée

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Accompagné de Johnny Hallyday, Michel Sardou, Véronique Sanson et Eddy Mitchell, Jean-Jacques Goldman décide de partir en tournée dans toute la France au profit des Restos. Tous les fonds seront reversés à l’association.

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Concerts, émissions et DVDs

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Très vite, la troupe des Enfoirés s’enrichit. Chanteurs, comédiens, sportifs, etc. viennent agrandir l’association. Chaque année, des concerts ont lieu. Retransmis sur TF1, ils font plusieurs millions de téléspectateurs. Les VHS, K7, CDs et DVDs suivent. Le succès est au rendez-vous.

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Polémique « anti-jeunes »

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En 2015, la chanson des Enfoirés s’intitule « Toute la vie » et est écrite par Jean-Jacques Goldman. Mais ce titre n’a pas le succès escompté. Dans le clip, les Enfoirés font face à la jeune génération. Alors que celle-ci leur adresse tout son désarroi, « vous aviez tout : liberté, plein-emploi. Nous, c’est chômage, violence et sida », JJG & co lui répond : « tout ce qu’on a, il a fallu le gagner, à vous de jouer, mais faudra vous bouger ».

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La chanson fait un tollé sur les réseaux sociaux. Elle est qualifiée de « réac », « d’anti-jeunes » et « condescendante ». Même la ministre de la culture de l’époque, Fleur Pellerin, évoque une « maladresse ».

Les bénévoles protestent

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La dernière polémique est celle où Renaud et les bénévoles réagissent. Le chanteur, très aimé lui aussi des Français, fustige le manque d’engagement de Jean-Jacques Goldman. « Jamais on n’a vu Jean-Jacques Goldman, qui a un tel pouvoir, un tel talent, dénoncer une injustice. »

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Les bénévoles protestent, quant à eux, contre le prix des places qu’ils doivent payer pour assister au concert : ils doivent débourser 75 € ! Des réactions auxquelles Jean-Jacques Goldman a voulu répondre en vidéo. La réponse n'aura pas totalement convaincu et servira de conclusion amère à la collaboration entre l'artiste français et les Enfoirés.

Article du 14 mai 2016

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